Castilla ou Castille en français, est un essai que j'ai du lire pour mon cours de littérature espagnole contemporaine.

Résumer ce livre serait très difficile. Je vais donc me contenter d'essayer d'expliquer de quoi il s'agit. Castilla c'est un livre qui sous la forme de différents essais journalistiques tente de montrer ce qu'est l'essence castillane, espagnole.
Dans ses essais, Azorín nous propose un voyage au sein de sa chère Castille qu'il considère à raison comme le berceau de la civilisation espagnole. Ainsi, il nous dépeint la Castille de son époque (1912) en chantant les louanges de ses traditions. C'est une oeuvre qui nous pousse à méditer au sujet du devenir historique de la Castille. Pour Azorín comme les écrivains de sa génération (la génération de 98), écrire était une tentative presque désespérée de recherche du passé, de la grandeur perdue de l'Espagne. C'est pourquoi il s'attache tant aux traditions: la corrida, les auteurs classiques, les cathédrales, les paisages de Castille sont autant de motifs de nostalgie pour lui, de spleen, de mélancolie.
A travers ses textes, tous assez hétérogènes mais qui pourtant ont un lien, Azorín nous pousse à réfléchir, à nous demander à côté de quoi la Castille est passée pour n'être aujourd'hui qu'une région d'Espagne parmi tant d'autres.
J'ai vraiment aimé cet essai. Au début je pensais que j'allais le lire sans goût, il faut dire qu'il n'est pas vraiment très accessible. Il commence en parlant de l'arrivée du chemin de fer en Castille, ce qui n'est franchement pas le type de texte que je m'attendais à lire. Cependant après quelques pages je me suis vite laissée emportée par les textes si poétiques d'Azorín, par son espoir qui se mêle à son désespoir, par ses détournements des classiques si chers à mon coeur, par ses descriptions impressionistes des paysages de Castille que je vais bientôt aller découvrir.
Bref, j'y étais. J'étais l'homme du balcon qui réfléchit au temps qui passe, j'étais dans les auberges, sur la place du village, j'entendais le joueur de flûte. Je vibrais au rythme des mots d'Azorín.
Pourtant je n'aime pas particulièrement les essais. Mais là... Là je me suis sentie castillane, espagnole. J'ai aimé cette terre et regretté avec l'auteur de ce livre, qu'elle ne soit plus aussi puissante qu'avant.
J'ai aussi surtout aimé la façon que l'auteur a de donner de l'importance aux détails les plus insignifiants.
Castilla n'est pas vraiment un livre que je vais vous conseiller. J'avais juste envie d'en parler parce que c'est une lecture qui m'est chère. Je ne pense pas lire prochainement d'autres oeuvres d'Azorín, j'ai peur d'être décue car on dit que celle-ci est son chef d'oeuvre.
Mais au fait, savez-vous pourquoi l'empire espagnol s'est effondré ?
Parce que la Castille ne peut pas voir la mer.
Ma note: ♥ ♥ ♥ ♥
Son prix: 8¤95
Woodbane
livresquementparlant, Posté le mardi 31 mai 2016 07:24
Coucouuuuu
Je reviens aujourd'hui avec une nouvelle chronique,
il s'agit du tome 3 d'Oksa Pollock : http://livresquementparlant.skyrock.com/3274707624-Oksa-Pollock-Le-coeur-des-deux-mondes.html
Ainsi que mon bilan du mois http://livresquementparlant.skyrock.com/3272981668-Bilan-au-fil-des-mois.html
Bonne journée, et à bientôt sur le blog
Bisous